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"Cambriole à l'ambassade" : le nouvel escape game de l'INSPE HDF tout en co-construction !

Auteur⋅e : Romain Deledicq, Axel Lefebvre

Le nouvel escape game de l'INSPE HDF "Cambriole à l'ambassade" est tourné vers l'apprentissage des langues. Romain, l'encadrant expérimenté, et Axel, le néo-passionné, nous racontent la co-création de ce jeu et de ses énigmes complexes !

Présentez-vous

Je m’appelle Romain DELEDICQ, ludopédagogue au sein du service « Innovations pédagogiques » de l’INSPE HDF. Mes missions s’appuient sur plusieurs axes : l’accompagnement dans notre fablab pédagogique, et la mise en place d’animation autour de la ludopédagogie, notamment sur la robotique éducative et les escape games. Par ailleurs, j’anime le laboratoire des sciences.

Je suis Axel LEFEBVRE, 20 ans, volontaire au service civique au sein du service « Innovations pédagogiques » de l’INSPE HDF. J’ai commencé cette mission après l’obtention de mon Bac L et j’assiste donc Romain dans ses missions pédagogiques, robotiques et dans la tenue du laboratoire des sciences.

Le service civique d'Axel

Axel, pourquoi avoir choisi de faire un volontariat de service civique au sein de l’INPE et plus précisément dans la ludopédagogie ?

J’ai choisi ce service civique car j’ai toujours été proche de l’éducation. Cela me permet d’avoir une réelle expérience dans le milieu, tout en y associant un autre domaine que j’affectionne : les jeux. De plus, l’exploration des « coulisses » des différents services de l’INSPE (bibliothèque universitaire, archives, minilab…) m’a fait et me fait chaque jour découvrir des tas de choses intéressantes et insoupçonnées qui ravissent ma curiosité. Enfin, j’ai l’occasion de faire des rencontres uniques avec des personnes ayant des tas de choses à m’apporter, dans des domaines aussi variés que les sciences, l’histoire ou « simplement » les serious games.

Axel, comment s'est déroulée ta formation, ton initiation à la création d'escapes ?

Ma formation s’est très bien déroulée, j’ai découvert le sujet avec un escape qui avait été déjà pensé en grande partie. J’ai alors « pris la main » en créant les documents dont on avait besoin pour les énigmes et, au fil des discussions, puis des tests, puis des parties, ma réflexion et ma compréhension se sont affinées. J'ai par exemple créé de toutes pièces des cartes postales qui donnaient l'impression de dater de plusieurs dizaines d'années et qui étaient toutes porteuses d'indices : mis bouts à bouts, les textes racontaient l'histoire d'un périple dont les dates des timbres poste donnaient la chronologie. Cette première expérience me permet maintenant de travailler sur un nouvel serious escape game, d’en voir et travailler les ébauches, de le conceptualiser avant de le réaliser.

Romain, comment procèdes-tu pour l'accompagnement d'Axel et plus largement à la création d'escape ?

Axel étant très motivé, son accompagnement n’a pas été bien difficile. Pour les escape games, ça s’est passé en 2 temps. J’ai commencé avec l’escape game « cambriole à l’ambassade » pour lequel la création était déjà bien avancée. Après lui avoir expliqué comment devait se dérouler le jeu et pourquoi (l’objectif pédagogique), nous avons créé les documents, les décors et installé la salle : nous avons travaillé sur la création de la forme. Dans un second temps, c’est d’ailleurs où nous en sommes actuellement, nous créons un tout autre escape game à partir de zéro. Axel m’accompagne dans les échanges avec les collègues formateurs qui étayent notre réflexion sur les messages ou les notions disciplinaires à inclure dans le jeu : nous travaillons cette fois sur le fond.

Le travail en duo

Comment avez-vous travaillé en duo sur cette création d’escape sur l’apprentissage des langues ? Qui d'autre est intervenu pour cette création ?

La précédente service civique que Romain encadrait, Jeanne Vandershooten, avait d’ores et déjà pensé avec lui la majeure partie de la storyline de l’escape, avec Romain. On a aussi demandé à deux formatrices, compétentes dans les domaines spécifiques à certaines notions abordées dans le jeu, de nous faire respectivement un audio en anglais et une vidéo en Langue des Signes Française (LSF). Le travail en duo s’est surtout fait sur la reprise des énigmes, leur concordance, le scénario et la création des documents. On a beaucoup parlé de nos idées et envies respectives, questionné plusieurs personnes, et recommencé pas mal de fois pour s’adapter aux nouvelles contraintes qui se dressaient.

Christine Desmaret, formatrice en langue, et Ludivine Roëlandt, agent de bibliothèque universitaire, ont participé à la création du scénario pédagogique. Nous avons ensuite mis ce scénario en énigme. Axel est arrivé ensuite, pour la mise en forme de l’escape game, mais il a fallu, comme souvent, revenir sur certaines énigmes. Le travail en duo s’est fait très naturellement. Nous avons beaucoup échangé et discuté, le plus simplement possible, autour d’une table, avec quelques feuilles et crayons. Et un café… - rires - . Dit comme ça, ça peut paraître minime, mais Axel a beaucoup apporté à la création de cet escape game. Les serious escape games disciplinaires que nous mettons en place sont ambitieux, et « Cambriole à l’ambassade » ne serait pas ce qu’il est sans la participation active d’Axel.

Axel, après cette première expérience, que dirais-tu sur la création d'escapes

La création d’escape games est, au final, très amusante et intéressante. Mais très chronophage aussi ! Toutes les contraintes du « serious » escape game obligent à avoir une réflexion et une approche différentes de nos envies premières. Cela force aussi à repenser toutes les énigmes et même très souvent le scénario, pour que les notions d’apprentissages soient bien transmises et retenues. En tous cas, les participants repartent ravi et, même si la plus-value sur les apprentissages n’est pas démontrée, il est certain qu’ils travaillent la grande majorité des compétences dites « transversales » comme :le travail de groupe, la réflexivité, la concentration…

La suite...

Avez-vous d'autres projets de création ?

L’escape game « Cambriole à l’Ambassade » fait partie d’un plan de 5 serious escape games, répartis sur 5 ans. Donc, oui, nous avons déjà d’autres projets que nous prendrons plaisir à partager.

Le prochain serious escape game disciplinaire portera sur les sciences et leurs apprentissages, mais nous avons d’autres idées que nous espérons pouvoir vous présenter assez rapidement. Nous accompagnons également formateurs et étudiants à la création d’escape games en leur donnant des conseils, en leur fournissant des ressources d’auto-formation. Ils peuvent aussi bénéficier de matériels en prêt, peuvent accéder à une banque d’énigmes. Enfin, nous envisageons de rendre nomades les escape games créés : de petites mallettes qui comprendront tous les accessoires et le scénario d’un escape prêt à l’emploi !